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Post-partum

Comprendre et accompagner les pleurs de bébé

Les pleurs de bébé sont un langage à écouter : les accueillir, c’est aussi apprendre à se respecter.
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Comprendre et accompagner les pleurs de bébé

Les pleurs de bébé sont un langage à écouter : les accueillir, c’est aussi apprendre à se respecter.

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Les pleurs d’un bébé nous touchent toujours, parfois profondément. Ils ne nous laissent jamais indifférents : selon leur intensité, le contexte, l’âge de l’enfant, notre propre état physique ou émotionnel… et même notre histoire personnelle, ils peuvent nous émouvoir, nous fatiguer, nous énerver ou nous plonger dans un sentiment d’impuissance. Et tout cela est parfaitement normal.

Comprendre ce que ces pleurs viennent éveiller en nous est souvent une première étape pour mieux les accompagner, sans jugement envers soi-même.

Pourquoi les pleurs de bébé nous bouleversent-ils autant ?

Si les pleurs du tout-petit nous déclenchent une réaction quasi immédiate, ce n’est pas un hasard. Notre mémoire ancestrale y est pour beaucoup : autrefois, les pleurs d’un bébé pouvaient signaler un danger, attirer des prédateurs… Nous avons gardé en nous cette alerte biologique, presque viscérale. Il est donc naturel de ressentir une forme d’urgence à faire cesser ces pleurs au plus vite.

Mais il y a une autre dimension, plus intime : les pleurs de notre enfant réveillent souvent notre propre enfant intérieur. La manière dont nous avons, ou non, été accueillis dans nos pleurs – entendus, consolés, ignorés, réprimés – ressurgit parfois inconsciemment. D’où l’importance, si cela est possible, d’explorer sa propre histoire émotionnelle lorsqu’on devient parent. Cela peut nous aider à distinguer nos propres émotions de celles de notre bébé.

Pleurer, un langage à part entière

On associe souvent les pleurs du bébé à de la douleur, de la tristesse ou de la détresse. Parfois à tort. Car pleurer est, pour lui, un véritable moyen de communication : il pleure pour exprimer un besoin, appeler à l’aide, dire qu’il est stressé ou inconfortable, ou tout simplement pour décharger une tension émotionnelle.

Un bébé n’a pas d’autre langage. Pleurer, pour lui, n’est pas un caprice. C’est un exutoire naturel, une façon d’exister, de se réguler, de dire : “J’ai besoin d’aide” ou “Quelque chose ne va pas”.

L’idéal, dans ces moments, serait que l’enfant puisse être accompagné dans ses pleurs. Non pas “calmé” à tout prix, mais écouté, contenu, soutenu. C’est là que votre rôle de parent entre en jeu – et c’est aussi là que la tâche peut devenir difficile.

Accueillir les pleurs… sans s’oublier

Accompagner les pleurs d’un bébé peut parfois être émotionnellement exigeant. Cela dépend de votre fatigue, de l’aide dont vous disposez, de la durée et de l’intensité des pleurs, mais aussi du regard des autres ou des injonctions que vous portez (“Je devrais y arriver seul·e”, “Je ne dois pas craquer”).

Rappelons-le clairement : un bébé ne pleure pas pour manipuler. Il ne vous “teste” pas. Il essaie simplement d’exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il vit, ce dont il a besoin. Et souvent, il a simplement besoin de présence, de bras, d’un contact humain sécurisant.

Mais accueillir ces pleurs n’est pas toujours possible dans l’instant. Et c’est aussi ça, être un bon parent : reconnaître ses limites. Si vous sentez que vous perdez patience, que vous êtes à bout, il est essentiel de penser à vous. Cela peut vouloir dire passer le relais à quelqu’un de confiance, ou vous accorder une pause de quelques minutes (en veillant à laisser votre bébé en sécurité).

Se respecter pour mieux accompagner

Accueillir les émotions de votre enfant commence par une autre démarche essentielle : accueillir vos propres émotions. Vous avez le droit d’être fatigué·e, submergé·e, agacé·e. Vous avez aussi besoin, vous, d’être entendu·e, soutenu·e, écouté·e.

Et rappelez-vous : c’est en apprenant à reconnaître et vivre vos émotions que vous montrez à votre enfant qu’il pourra, lui aussi, en faire autant. C’est une transmission invisible mais précieuse.

En résumé

Les pleurs d’un bébé ne sont pas une anomalie à corriger, mais une expression à accompagner. Si cela vous semble parfois difficile, ce n’est pas parce que vous êtes un “mauvais parent”, c’est parce que vous êtes humain.

Prenez soin de vous autant que vous prenez soin de lui. Demandez de l’aide. Faites des pauses. Et surtout : soyez bienveillant·e avec vous-même. Vous apprenez ensemble.

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